Label bâtiment bas carbone : principe et définition
Le label BBCA a pour but de valoriser les bâtiments dont l’empreinte carbone est exemplaire. Quels sont les critères ? Comment ça marche ? On fait le point.
Le label BBCA a pour but de valoriser les bâtiments dont l’empreinte carbone est exemplaire. Quels sont les critères ? Comment ça marche ? On fait le point.
Réduire son empreinte carbone est un enjeu majeur de l’immobilier écologique. D’autant plus que l’Union Européenne s’est fixé l’objectif de neutralité carbone d’ici 2050, en réduisant drastiquement la consommation d’énergie dans tous les secteurs, y compris celui du logement. La loi Énergie Climat, votée en 2019, implique aussi la France dans cette démarche. À terme, l’empreinte carbone d’une personne devra être inférieure à 2 tonnes de CO2 par an. Tous les acteurs de l’immobilier et de la construction, y compris dans le neuf, doivent donc faire des efforts pour posséder une empreinte carbone exemplaire. Le label bâtiment bas carbone (BBCA) a été mis en place pour valoriser les bâtiments qui y sont parvenus.
Le label privé bâtiment bas carbone (BBCA), créé par l’association pour le Développement du Bâtiment Bas Carbone de 2015, concerne les constructions neuves. Il a été mis en place pour encourager les acteurs du bâtiment à s’engager dans une démarche écologique en construisant des bâtiments et des quartiers à l’empreinte carbone exemplaire.
Les bâtiments disposant de ce label limitent leurs émissions de gaz à effet de serre tout au long de leur vie, de leur construction à leur exploitation. À terme, les immeubles écologiques du futur seront tous conçus à partir de matériaux recyclés et utiliseront uniquement des énergies vertes.
Le label bâtiment bas carbone (BBCA) a pour but de valoriser les projets immobiliers et les promoteurs ayant une démarche éco-responsable. Il vise aussi à inciter les acteurs du secteur du bâtiment à œuvrer pour la protection de l’environnement et à lutter contre le réchauffement climatique en construisant des immeubles écologiques.
Pour les acheteurs, ce label représente une vraie garantie : les bâtiments labellisés sont reconnus pour consommer peu d’énergie. Ils comprennent des logements écologiques qui sont également un gage d’économie. Ces constructions respectant aussi les normes environnementales, les investisseurs n’auront pas besoin de réaliser des travaux ultérieurs dans leur logement.
Bien isolés, les bâtiments labellisés bas carbone permettront également à leurs occupants de baisser considérablement leur facture d’électricité. Les biens immobiliers situés dans des régions plus froides, notamment à Lille ou à la montagne, devront naturellement améliorer leur isolation. De même pour les biens situés au bord de la mer, qui nécessitent une meilleure ventilation pour chasser l’humidité au sein du logement.
Pour disposer du label bâtiment bas carbone, la construction doit réduire son empreinte carbone en évitant au maximum les émissions de gaz à effet de serre. L’attribution de ce label dépend de quatre critères majeurs.
L’émanation de gaz à effet de serre doit être limitée pendant toute la durée de vie du bâtiment, de sa construction à sa démolition. Les matériaux utilisés pendant la phase de construction et leur transport dégagent du CO2. Il faut donc privilégier les artisans locaux et avoir au maximum recours à des circuits courts lors de la construction du bâtiment et du choix des matériaux.
Ce critère évalue la consommation énergétique du bâtiment pendant toute son exploitation, en excluant donc la phase de construction. Une exploitation maîtrisée passe par une parfaite isolation, pour éviter au maximum les déperditions de chaleur. Le recours à des énergies renouvelables et peu polluantes (comme l’énergie solaire, l’éolien domestique ou la géothermie) est également la base d’une exploitation maîtrisée. Pour consommer le moins d’énergie possible, un bâtiment labellisé bas carbone devra disposer de systèmes de chauffage, de climatisation et de ventilation utilisant ces énergies vertes. L’installation d’une ventilation à double flux est également prise en compte dans ce critère d’exploitation maîtrisée.
Pour respecter le critère de stockage carbone, un bâtiment labellisé bas carbone devra privilégier l’utilisation de matériaux recyclés et biosourcés, issus de fibres végétales ou animales notamment. Les matériaux issus de la pétrochimie, comme le PVC, ont une très forte empreinte carbone. Ils seront donc à proscrire. Le bois issu de forêts éco-responsables est également un matériau écologique et un excellent isolant.
Cet indicateur se base sur la réduction du gaspillage et des déchets pendant la construction du bâtiment. Il tient compte de l’utilisation de matériaux et équipements recyclés et durables. Un bâtiment peut également prétendre au label bas carbone lorsqu’il respecte la mutualisation des espaces. Les constructeurs doivent également réfléchir sur le long terme, en analysant les possibles changements futurs du bâtiment et ses potentielles extensions.
L’immobilier est un investissement responsable et écologique qui concerne tous les acteurs du bâtiment, y compris les promoteurs et les constructeurs. Ils peuvent réaliser une demande de labellisation bâtiment bas carbone dès qu’ils travaillent sur la conception du bâtiment. Cette demande peut aussi être effectuée jusqu’à 6 mois après la livraison du projet.
Pour attribuer le label, les certificateurs calculent l’empreinte carbone du bâtiment. Le résultat tient compte de la quantité de gaz à effet de serre émise pendant la construction. Sont ajoutées les émissions de gaz à effet de serre dues à l’exploitation du bâtiment, projetées sur 50 ans. Le score obtenu est ensuite comparé à la moyenne du marché.
Le label bâtiment bas carbone (BBCA) comprend trois niveaux, en fonction du score final :