Immeuble écologique : qu’est-ce que c’est ?
Vous avez entendu parler d’immeuble écologique mais vous vous demandez à quoi ça correspond, et quelles sont ses caractéristiques ? On vous explique
Vous avez entendu parler d’immeuble écologique mais vous vous demandez à quoi ça correspond, et quelles sont ses caractéristiques ? On vous explique
La possibilité de construire un habitat plus vert se dessine grâce aux nouvelles technologies et à la commercialisation de matériaux innovants et éco-responsables. De plus en plus de projets immobiliers neufs s’inscrivent dans une démarche verte en concevant des immeubles écologiques. Un engagement essentiel, puisque le Ministère de la Transition énergétique considère que 20 % des émissions de gaz à effet de serre proviennent du secteur du bâtiment.
Immobilier et écologie font bon ménage. Face à l’urgence climatique, notamment à cause de l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre à l’échelle mondiale, tous les acteurs du bâtiment doivent repenser leurs modèles de construction.
Rappelons que l’Union Européenne s’est engagée à réduire drastiquement les émissions de CO2 sur son territoire. Signataire des accords de Paris de 2015, la France, comme les autres pays européens, s’est également fixé l’objectif de neutralité carbone pour 2050. Pour y parvenir, elle doit repenser sa consommation énergétique de manière globale, dans tous ses secteurs d’activité. Selon une étude de l’UNEP-SBCI, le bâtiment est responsable de près de 40 % des émissions de gaz à effet de serre dans les pays industrialisés.
Aujourd’hui, pour le secteur du bâtiment, l’urgence est de construire des bâtiments éco-responsables et durables, qui consomment le moins d’énergie possible. Intelligents, ces logements écologiques se doivent de réduire leur impact sur l’environnement et sur la santé de leurs occupants. Cette approche, que l’on appelle écoconstruction ou green building, mise sur l’adoption de plusieurs principes fondamentaux :
Pour s’inscrire dans cette démarche responsable et écologique, les constructeurs d’immeubles écologiques doivent respecter plusieurs principes :
Les immeubles écologiques tentent de réduire leur empreinte carbone en s’engageant dans une démarche éco-responsable et en adoptant les bons gestes. Cette démarche doit être réfléchie et conçue de manière durable.
Un bâtiment écologique doit être « passif ». Pour ce faire, il doit produire et absorber assez de chaleur pour chauffer correctement l’habitat. La chaleur produite par les occupants et les appareils électriques et celle générée par l’ensoleillement, en fonction de la localisation de l’immeuble, doivent donc suffire.
Plusieurs labels et certifications attestent de l’éco-responsabilité des maisons et des bâtiments. À l’instar du label bâtiment bas carbone, le label Haute Qualité Environnementale (HQE) sert lui aussi à distinguer les constructions ayant adopté une véritable démarche écologique, de sa conception à son exploitation.
Cette certification tient également compte de la qualité de l’air et de l’eau et des conditions sanitaires du projet. Les constructeurs des immeubles labellisés HQE devront également englober l’environnement du bien dans leur démarche éco-responsable. Pendant toutes les étapes de la construction, ils devront également limiter les nuisances sonores ainsi que la production de déchets.
Les immeubles écologiques du futur, comme The Edge à Amsterdam, utilisent les dernières technologies et innovations pour mettre la construction au service de l’environnement. Cet ensemble de bureaux, situé dans la capitale néerlandaise, s’impose comme un véritable modèle d’immeuble écologique. Construit de manière intelligente, il s’inscrit dans une démarche durable et produit assez d’énergie pour subvenir à ses propres besoins. Il possède notamment le plus grand réseau de panneaux photovoltaïques d’Europe et utilise la géothermie, un procédé permettant de récupérer la chaleur de la terre pour produire de l’énergie.
À l’instar de The Edge, les immeubles écologiques doivent opter pour des matériaux durables et non polluants. Il faut privilégier les fibres naturelles et le bois, entre autres, de préférence issus de producteurs locaux, pour éviter la pollution due à leur transport. De nouveaux matériaux respectueux de l’environnement sont également de plus en plus utilisés : c’est notamment le cas de la paille, du béton de chanvre ou du ciment dépolluant. Les matériaux recyclés, comme le carton ou ceux créés à partir de déchets ménagers, présentent également de belles perspectives au green building.